mercredi 28 mai 2008

Bibliographie Occultiste et Maçonnique


Répertoire d'Ouvrages Imprimés et Manuscrits relatifs à la Franc-Maçonnerie, les Sociétés Secrètes, la Magie, etc. Publié d'après les fiches recueillies par A.-Peeters Bartsoen et avec des notes historiques et bibliographiques

Tome I [seul paru] jusqu'à l'année 1717

Paris, Emile-Paul Frères, Editeurs, 1930.

Auteurs : Mgr E. Jouin et V. Descreux

In-8 de 653 pp.
Bibliographie très rare, recherchée pour l'importance et la qualité de ses commentaires. De 1468 à 1717 ce sont 982 ouvrages, classés par ordre chronologique, qui sont ici décrits avec précision, accompagnés de longues notes et analyses. Une suite pour les livres publiés après 1717 avait été annoncée, qui n'a pas vu le jour.

En 1902, Mgr Jouin, curé de Saint-Augustin à Paris, faisait représenter La Passion au Nouveau Théâtre.
En 1907, l'abbé Jouin est poursuivi devant le Tribunal Correctionnel pour infraction à la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, pour avoir distribué, le 9 décembre 1906 dans son église, une brochure imprimée contenant l'annonce d'une messe de deuil pour le mercredi suivant.
Parallèlement à la publication de travaux historiques, Mgr Jouin a écrit de nombreux ouvrages antimaçonniques et antisémites. Il a également fondé la Revue Internationale des Sociétés Secrètes (RISS) en 1912, organe ayant notamment pour objectif de faire la lumière sur le «péril maçonnique». Dénonciateur de supposés complots ourdis par des sociétés secrètes et des forces occultes, Jouin fut un spécialiste de l'ésotérisme, de l'occultisme et de la Franc-Maçonnerie.
Catholique d'extrême-droite, Mgr Jouin exerça une influence considérable sur la littérature conspirationniste de l'époque (d'ailleurs, certains auteurs complotistes s'en revendiquent encore aujourd'hui). Il s'inscrit dans la lignée des théoriciens du complot, tels l'abbé Barruel et certains penseurs de la contre-révolution.
Il est l'auteur de la célèbre thèse du complot selon laquelle Léon XIII aurait résisté à une tentative d'infiltration maçonnique au Vatican, bien longtemps avant l'affaire de la loge P2.
En 1912, dans la Revue Internationale des Sociétés Secrètes, Jouin affirma que la mort de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, lors de l'attentat de Sarajevo, était prévue d'avance par les loges de Francs-Maçons. De plus, il laissa entendre que Cabrinović, Casimirović et Ciganović avaient de solides liens avec la Franc-Maçonnerie.
Emile Poulat, l’un des grands sociologues du catholicisme français, l'a décrit ainsi :
Personnalité marquante et unanimement respectée, dont l’œuvre et l’action ont été louées et encouragées par Benoît XV et Pie XI, qui le nommèrent, l’un prélat domestique, et l’autre protonotaire apostolique, dont les funérailles furent présidées par le cardinal Verdier et la biographie préfacée par Dom Cabrol, et dont on a pu proposer à Rome en 1957 la cause de béatification.
En 1932, quelques mois après la mort du fondateur de la Ligue Franc-Catholique, ses membres ont constitué un groupe dénommé Cercle Ernest Jouin.