mercredi 19 novembre 2008

Le Sort de l'Europe d'après la célèbre Prophétie des Papes de Saint Malachie …

accompagnée de la Prophétie d'Orval et des toutes dernières indications de Nostradamus

Paris, Editions Dangles, [1939].

Auteur : P.-V. Piobb [Comte Pierre Vincenti-Piobb]

Fort in-8 de 263 pp.

La Prophétie de Saint Malachie, ou Prophétie des Papes, est un texte mystérieux, qu'une tradition populaire attribue à saint Malachie, et qui aurait été découvert vers 1590. Ce document de 5 pages a été publié pour la première fois en 1595, dans un ouvrage d'un moine bénédictin de Venise, Arnold de Wyon.
Ce texte ésotérique n'est pas pris au sérieux par la plupart des chercheurs et n'est pas utilisé dans l'Église. Cependant il refait surface dans les médias lors de chaque conclave.
Arnold de Wyon fit publier en 1595 un volumineux ouvrage, intitulé Lignum vitae, Ornamentum et decus Ecclesiae, dont un des passages, dénommé «Prophetia S. Malachiae, Archiepiscopi, de Summis Pontificibus», est la prophétie des papes. Ce passage du texte a été soumis aux commentaires d'Alphonse Ciaconi, spécialiste de la vie des papes et de l'héraldique ecclésiastique.
Ange Manrique, qui a possédé les papiers de Malachie après la mort de ce dernier, affirme qu'il n'a trouvé aucune trace de prophétie. Par ailleurs, Jean de Salisbury et Pierre le Vénérable ont travaillé sur l'œuvre de Malachie et n'évoquent aucune prophétie. Saint Bernard de Clairvaux, contemporain et ami de Malachie, a publié la biographie de ce dernier peu de temps après sa mort, sans jamais évoquer les prétendues prophéties qu'il aurait écrites.
Enfin, le texte laisse transparaître des connaissances alchimiques et cabalistiques que Malachie ne possédait pas.
Les détracteurs ont fait valoir le fait que les erreurs sur certaines devises de papes ayant régné avant 1595 se retrouvent dans les textes de cette époque, ce qui laisse supposer que les «prophéties» concernant la période antérieure à 1595 seraient un apocryphe du XVIe siècle. Ils prennent notamment l'exemple d'une erreur commise une cinquantaine d'années plus tôt par Panvinio, professeur de théologie, qui affirmait que le pape Eugène IV appartenait à l'ordre des Célestins. Selon eux cette mauvaise information se retrouve dans la devise qui lui est attribuée : «Lupa Caelestina» (Louve Célestine), alors que ce pape était Augustinien. En réalité le mot "caelestina" doit être interprété dans le sens de "céleste".
On suppose en général que ces prophéties auraient été rédigées pour le conclave de 1590 afin d'en influencer le résultat, même si le but recherché ne fut pas atteint. Certains prétendent que les prophéties auraient été écrites par Nostradamus, le célèbre astrologue. Cette supposition est purement gratuite et n'a aucun fondement sérieux.
En revanche, il n'est pas impossible que le texte de Wyon puisse avoir été conçu dans un but électoraliste, car il faut savoir qu'avant même l'apparition de son propre texte, des "roues" avec des gravures et des devises énigmatiques ont circulé qui servirent à influencer plusieurs conclaves. On en trouvera la description dans un ouvrage de Roger Duguet (Abbé Paul Boulin) intitulé Autour de la Tiare, paru chez Sorlot. Cet ouvrage montre du reste à quel point cette pure "propagande" a pu continuer d'enfiévrer les esprits au moment de la dernière guerre mondiale.
Il s'agit donc d'une liste qui énumère 111 devises en latin, attribuées aux papes successeurs de Célestin II (1143-1144) et prétendant annoncer la fin du monde, celle-ci arrivant avec le dernier pape annoncé.
Pour chaque pape, une devise latine est donnée qui a suscité des interprétations prophétiques. Suivant la date à laquelle ce document a été rédigé, se pose le problème de la prise en compte ou non des antipapes. L'énumération des devises se termine par un texte :
In persecutione extrema s[anctae] r[omanae] e[cclesiae] sedebit Petrus Romanus, qui pascet oves in multis tribulationibus ; quibus transactis, civitas septis collis diruetur, et Judex tremendus judicabit populum suum. Amen. (Pierre le Romain aura son siège dans l’ultime persécution de la Sainte église romaine, lui qui fera paître ses brebis lors de ses nombreuses tribulations, après lesquelles, la cité aux sept collines sera détruite et le Juge redoutable le proclamera à son peuple.)
dont l'interprétation est controversée : annonce du dernier pape «Pierre le Romain» durant le règne duquel Rome et la chrétienté seraient détruites, ou annonce d'un nouveau prophète ?
La fonction de prophétie s'attacherait évidemment aux papes postérieurs à 1595 dont la devise correspondrait plus ou moins à un caractère de leur pontificat ou de leur vie. La 78e devise, qui correspondrait au pape Léon XI, élu en 1605, entame donc la partie prophétique du document. Le 110e pape de la liste correspondrait au pape Jean-Paul II et la devise est «De Labore Solis» (de l'éclipse du soleil, cf. Virgile, Géorgiques, 1, 478) ce qui a été interprété de plusieurs façons :
  • Ce pape est originaire d'un pays à l'Est de Rome, là où le soleil se lève.
  • Sous son pontificat s'est dégelée la situation du bloc soviétique, ainsi que la guerre froide, comme neige au soleil.
  • Il est né le 18 mai 1920, jour d'éclipse partielle de soleil, et enterré le 8 avril 2005, jour d'une éclipse annulaire-totale de soleil.
  • Il a parcouru toute la planète, en faisant le tour d'une manière infatigable, comme le soleil.
L'élection de Benoît XVI, auquel la liste attribuerait la 111e devise «De gloria olivae» (de la gloire de l'olivier), serait aussi la dernière étape avant la «fin du monde» ou l'arrivée d'un nouveau prophète.
(d’après Wikipedia)

Pour une biographie de P.-V. Piobb, consulter le Formulaire de Haute Magie.