mardi 26 août 2008

Le Chant des Voyelles comme Invocation aux Dieux Planétaires. Suivi d'une restitution vocale avec accompagnement

Paris, Librairie de l'Art Indépendant, 1912.

Auteur : Edmond Bailly

In-8 de 35 pp. et 4 pp. de partitions. Illustré par un frontispice et 2 gravures en pleine page. Partition établie, étudiée et présentée dans une savante introduction reposant sur l'étude des grandes religions, mythologies et Traditions de l'Antiquité. Ouvrage peu commun (manque à Dorbon).

Bailly fut surtout connu par sa Librairie de L'Art Indépendant, qu'il fonda vers 1885, et qui deviendra, avec la Libraire du Merveilleux, un des plus hauts lieux de rencontre du Mouvement Hermétiste.
Note de l'auteur :
Le travail repris aujourd'hui… fut présenté au troisième congrès annuel de la Fédération des Sections Européennes de la Société théosophique, Congrès tenu à Paris dans les premiers jours de juin 1906… L'impression produite par l'audition de l'invocation mystique sur une assemblée d'élite, composée de plus de 400 personnes venues là de tous les coins du monde civilisé, parut grande, car, à la demande de nombres des auditeurs, le Chant des Voyelles eut les honneurs d'une seconde exécution à la séance de clôture du Congrès.
Mais laissons parler l'auteur de l'excellent blog http://livrenblog.blogspot.com :
Les éditions de la Librairie de l’Art Indépendant, m’ont toujours fait rêver, n’est-ce pas chez Edmond Bailly, musicien ésotérique, auteur du Chant des Voyelles, comme invocation aux Dieux planétaires, que se retrouvèrent, autour de 1890, toute une génération de jeunes écrivains, Pierre Louÿs, André Lebey, Henri de Régnier, Jean de Tinan, André-Ferdinand Herold ? C’est sous la marque dessinée par Félicien Rops, d’une femme, créature ailée à queue de poisson (?), avec la fière devise «Non hic piscis omnium», que parurent les derniers livres de Louis Ménard, les premiers livres de Gide, Les Poésies d’André Walter, Le Traité du Narcisse, et le magnifique Voyage d’Urien, illustré par Maurice Denis, les premiers Claudel, Tête d’Or et La Ville, Les Quatre Faces de Bernard Lazare et sa curieuse plaquette, La Télépathie et le Néo-Spiritualisme. Les théosophes, Blavatsky et Annie Besant, figurent elles aussi au catalogue de cette curieuse librairie, où la poésie teintée d’ésotérisme d’un Jules Bois avait naturellement sa place. De la jeune génération, il faut encore citer Albert Fleury, André Fontainas, Paul Fort, Pierre Quillard avec sa Gloire du Verbe, et Edouard Ducoté. Du groupe formé autour de Pierre Louÿs, qui laisse au catalogue trois titres, Astarté, Les Chansons de Bilitis et Léda, Henri de Régnier n’est pas en reste avec quatre titres, Poèmes anciens et romanesques, Tel qu’en songe, Contes à soi-même et Aréthuse. C’est sous le pseudo d’André Yebel, qu’André Lebey y publie Les Chants de la Nuit et Préludes Tristes, Jean de Tinan son Document sur l’Impuissance d’Aimer, et André-Ferdinand Herold quatre titres, dont ses Chevaleries Sentimentales. Mallarmé lui-même, en 1890, donne à Bailly sa Conférence sur Villiers de L’Isle-Adam (tirée à 50 ex. numérotés : 5 sur japon impérial et 45 sur hollande), et Oscar Wilde, en 1893, sa Salomé écrite en français et révisée par Stuart Merrill, Adolphe Retté, Marcel Schwob et Pierre Louÿs, le dédicataire.