mardi 20 mai 2008

Le Comte de Gabalis ou Entretiens sur les Sciences Secrètes…

Renouvellé et Augmenté d'une Lettre sur ce Sujet

in
Voyages Imaginaires, Songes, Visions et Romans Cabalistiques, tome trente-quatrième

A Amsterdam, et se trouve à Paris, rue et Hôtel Serpente, 1788.

Auteur : [Abbé Montfaucon de Villars]

Le tome 34 des Voyages Imaginaires est un in-8 de XIII-484 pp., dans lequel Le Comte de Gabalis occupe les pp. 1 à 126.

L’Abbé Montfaucon de Villars naquit en 1635 au manoir de Villars, qui dépendait du diocèse d’Alet, et, pour l’anecdote, situé à une dizaine de kilomètres de Rennes le Château.
Après avoir fait des études théologiques à Toulouse, il s’installe à Paris vers 1660. Ses fréquentations le conduisent à la Bastille ou son séjour sera de courte durée. La mort de Mazarin mit un terme à sa détention. Quelque temps après, revenu dans son domaine, il se livre à une vendetta familiale : en compagnie de ses frères et de sa sœur, il assassine son oncle, ce dernier ayant certainement participé au meurtre du père de notre Abbé, et incendie son château.
Un arrêt de la chambre de Toulouse condamne par contumace les auteurs de ce meurtre à être roués. Les justiciables ayant déjà quitté la province, seul un valet subira le châtiment.
C’est en 1670 que fut édité Le Comte de Gabalis. Si le contenu de l’ouvrage démystifie les sciences occultes (Si j’étais sûr que tous mes lecteurs eussent l’esprit droit et ne trouvassent pas mauvais que je me divertisse aux dépens des fous…), une lecture plus attentive peut laisser supposer que ce sont en fait les dogmes de L’Eglise qui sont principalement visés. Néanmoins, l’Abbé de Villars révèle les rituels des sociétés secrètes : Rose-Croix, etc. (même le Mot magique des grandes invocations est divulgué et expliqué).
A-t-il été initié, et trahi leurs arcanes ? On peut facilement le supposer. Si le succès de l’ouvrage lui valut d’être souvent plagié (La Rôtisserie de la Reine Pédauque, pour ne citer que le plus célèbre), les inimitiés furent nombreuses et féroces.
En 1665, l’Abbé Montfaucon de Villars fut retrouvé assassiné sur la route de Lyon. Vengeance des Rose-Croix (sentence Vehemique), brigands, vendetta familiale ? Le crime resta impuni.
(Messieurs les curieux ne manqueront pas de dire que ce genre de mort est ordinaire à ceux qui ménagent mal les secrets des Sages, et que, depuis que le bienheureux Raymond Lulle en a prononcé l’arrêt dans son testament, un ange exécuteur n’a jamais manqué de tordre promptement le col à tous ceux qui ont indiscrètement révélé les Mystères Philosophiques).
(avec l'aimable autorisation du bibliophile J. D.)