jeudi 29 mai 2008

Magiciens et Illuminés


Paris, Fasquelle Editeurs, 1930.

Auteur : Maurice Magre

In-8 de 302 pp.

Maurice Magre (1877-1941) fut un poète, écrivain et dramaturge français. Défenseur ardent de l'Occitanie, il contribua grandement à faire connaître le martyre des Cathares, au XIIIe siècle. En ce qui concerne ses romans historiques sur le catharisme, Maurice Magre s'inscrit surtout dans la lignée de l'historien Napoléon Peyrat, dans le sens où l'auteur préfère souvent les légendes et l'épopée romanesque à la vérité historique.
Il composa ses premiers poèmes à l'âge de 14 ans. Ses premiers recueils de vers furent publiés en 1895. A partir de 1898, il fait publier à Paris successivement quatre recueils de poésies.
Durant la première partie de sa vie, il mena une vie de bohème et de débauche, et devint même opiomane. Il expérimenta toutes les jouissances, rechercha toutes les extases. Malgré une réputation sulfureuse, il devint cependant un auteur célèbre et apprécié. A l'occasion de la parution d'un de ses livres en 1924, Le Figaro écrit :
Magre est un anarchiste, un individualiste, un sadique, un opiomane. Il a tous les défauts, c'est un très grand écrivain. Il faut lire son œuvre.
Dans la seconde partie de sa vie, il s'intéresse à l'ésotérisme, mène une quête spirituelle, mais ne cesse pas pour autant de publier de nombreux ouvrages comme en témoigne la liste de ses œuvres.
En 1919, il découvrit La Doctrine Secrète, l'œuvre majeure de Mme Blavatsky, la co-fondatrice de la Société Théosophique.
En 1935, bien qu'il fut malade, il entreprit un voyage vers les Indes afin de rencontrer Sri Aurobindo dans son ashram de Pondichéry.
Entre les deux Guerres Mondiales, ce sont les romans qui prennent le relais de la diffusion du catharisme avec, en particulier, le duc Lévis-Mirepoix, qui consacre, en 1924, un roman à Montségur. Puis Maurice Magre, avec Magiciens et Illuminés, en 1930. Après Napoléon Peyrat, c'est le plus grand fédérateur des mythes cathares.
En 1937, il occupe la place de président des Amis de Montségur et du Saint-Graal de Sabarthès et d'Occitanie.
Rudolf Steiner, puis Otto Rahn, en 1933, donnent un nouvel essor - vraisemblablement fort éloigné de sa réalité - au catharisme, en l'associant aux mythes allemands.
(d’après Wikipedia et Philippe Contal, in Espace et Patrimoine Cathares)