dimanche 18 mai 2008

Les Vers Dorés de Pythagore…

Expliqués, traduits en français et précédés d'un Discours sur l'Essence et la Forme de la Poésie chez les Principaux Peuples de la Terre, suivis des Commentaires d'Hiéroclès sur les Vers Dorés de Pythagore, Traduits en français d'après A. Dacier

Paris, Bibliothèque Chacornac, 1923.

Auteur : [Antoine] Fabre d'Olivet

Fort in-8 de 458 pp.

Antoine Fabre d'Olivet, né à Ganges (Hérault) le 8 décembre 1767 et mort à Paris le 27 mars 1825, est un écrivain, philologue et occultiste français.
Protestant cévenol, de la même famille que Jean Fabre (de Nîmes), fils d'un riche fabricant de bas de soie venu commercer à Paris, il s'intéresse très tôt à la musique et aux belles-lettres. Patriote en 1789, il fait jouer plusieurs pièces révolutionnaires, puis renonce à la politique en 1791. Après la faillite de la maison familiale, Fabre d'Olivet tente de vivre de sa plume en fondant plusieurs journaux, parmi lesquels L'Invisible et Le Palladium de la Constitution. Il publie un roman et plusieurs œuvres musicales.
S'intéressant de plus en plus à la théosophie et à la philologie, il prépare La Langue hébraïque restituée et travaille sur La Musique expliquée.
Fabre d'Olivet prétendait avoir retrouvé le vrai sens de la langue hébraïque, qui était, disait-il, restée ignoré jusqu'à lui. Dans son ouvrage clef, La Langue hébraïque restituée, il reprend le cours historique du peuple hébreu et détaille la fracture linguistique de ce peuple suite à l'exode après la chute de Jérusalem. Fabre d'Olivet estime qu'à la suite de l'exode, l'esprit de la langue hébraïque a été perdu, sauf chez les Esséniens qui auraient gardé la compréhension orale des racines hébraïques. Il reprend dès lors à partir de zéro l'ensemble de la grammaire hébraïque, ainsi que l'étude des racines hébraïques, en faisant un effort de systématisation digne d'un génie.
Bien que ce livre non orthodoxe ne soit pas considéré comme une référence dans les études sur la langue hébraïque biblique, il a fait l'objet de nombreuses rééditions et reste une pièce maîtresse de l'ésotérisme occidental de ces deux derniers siècles.
La préoccupation de Fabre d'Olivet pour l'étude de la musique l'amène aussi à approfondir sa conception de l'ouïe. Il va jusqu'à prétendre pouvoir guérir des sourds-muets par une méthode secrète et publie à ce sujet l'étude d'un cas clinique en 1811.
À la fin de sa vie, il fonde un culte nouveau, le culte théodoxique, sur lequel il publie deux ouvrages importants, L'Histoire philosophique du genre humain et La Théodoxie universelle. L'Histoire philosophique du genre humain est un essai de reconstitution de l'évolution de la pensée humaine à partir de déterminants significatifs selon Fabre d'Olivet. Il tente de mettre en exergue différentes phases récurrentes dans le devenir humain sur la très longue durée, phases qui alternent notamment des périodes dominées par la Nécessité ou la Providence.
Il fait aussi une traduction des Vers dorés de Pythagore, accompagnée de commentaires sur l'initiation pythagoricienne. Les Vers dorés ont été publiés sous forme de feuilleton dans la revue Le Voile d'Isis, organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris, dirigé par Papus, du numéro 15 (25 février 1891) au numéro 30 (9 septembre 1891). En effet, Gérard Encausse, dit Papus, fut très influencé par la pensée de Fabre d'Olivet, à l'instar de nombreux d'occultistes tels que'Éliphas Lévi.
Antoine Fabre d'Olivet meurt foudroyé d'une attaque d'apoplexie. Il est enterré dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris (10ème division). Sa tombe est surmontée d'une colonne brisée.
(d'après Wikipedia)

Les anciens avaient l’habitude de comparer à l’or tout ce qu’ils jugeaient sans défauts et beau par excellence : ainsi, par «l’Âge d’or», ils entendaient l’âge des vertus et du bonheur; et par les «Vers dorés», les vers où la doctrine la plus pure était renfermée.
Ils attribuaient constamment ces Vers à Pythagore, non qu’ils crussent que ce philosophe les eût composés lui-même, mais parce qu’ils savaient que celui de ses disciples dont ils étaient l’ouvrage, y avait exposé l’exacte doctrine de son maître, et les avait tous fondés sur des maximes sorties de sa bouche. Ce disciple, recommandable par ses lumières, et surtout par son attachement aux préceptes de Pythagore, se nommait Lysis.
Après la mort de ce Philosophe, et lorsque ses ennemis, momentanément triomphants, eurent élevé à Crotone et à Mésapont cette terrible persécution qui coûta la vie à un si grand nombre de Pythagoriciens, écrasés sous les débris de leur école incendiée ou contraints de mourir de faim dans le temple des Muses, Lysis, heureusement échappé à ces désastres, se retira en Grèce, où, voulant répandre la secte de Pythagore, dont on s’attachait à calomnier les principes, il crut nécessaire de dresser une sorte de formulaire qui contint les bases de la morale, et les principales règles de conduite données par cet homme célèbre.
C’est à ce mouvement généreux que nous devons les Vers philosophiques que j’ai essayé de traduire en français. Ces Vers appelés dorés par la raison que j’ai dite, contiennent les sentiments de Pythagore, et sont tout ce qui nous reste de véritablement authentique touchant l’un des plus grands hommes de l’antiquité.
Antoine Fabre-d’Olivet (1767-1825)
Caillet nº 3789 : "Un véritable monument d'érudition de la plus grande importance pour l'étude de la philosophie pythagoricienne…".