mardi 3 juin 2008

Histoire et Doctrines des Rose-Croix

Bihorel, Bibliothèque des Amitiés Spirituelles, 1932.

Auteur : Paul Sédir [Yvon Le Loup]

In-8 de XX-359 pp. + 2 pp. de catalogue d'éditeur.
Une des études de référence. Seul tirage de l’édition complète. Recherché.

Paul Sédir, de son vrai nom Yvon Le Loup, naquit rue de la Lainerie à Dinan, en Bretagne, le 2 janvier 1871. Il était le fils d'Hippolyte Le Loup et de son épouse, Séraphine Föller, de Neustadt, près de Fulda (Hesse-Nassau). Il ne vécut pas longtemps dans sa Bretagne natale, la plus grande partie de son enfance se déroulant à Paris.
Yvon Le Loup entra à la Banque de France le 28 octobre 1892 comme «agent auxiliaire» et il resta vingt ans dans le même service des «Dépôts de Titres».
Il étudiait l'occultisme en autodidacte depuis environ deux ans, quand il fit la connaissance de Papus (Dr Gérard Encausse), en 1889, à la «Librairie du Merveilleux» (fondée par Lucien Chamuel vers 1888), qui était le lieu de rencontre de ceux qui s'intéressaient à l'ésotérisme. C'était aussi une maison d'édition, pourvue de salles de conférences. Papus lui témoigna immédiatement une grande amitié. Yvon Le Loup était avide de connaissances et, de plus, il possédait une mémoire prodigieuse et une rare intuition. Papus lui ouvrit les trésors de sa bibliothèque personnelle, et il assimila rapidement un grand nombre d'ouvrages traitant notamment de philosophie, de symbolisme et d'ésotérisme. Il devint de la sorte très rapidement un collaborateur de Papus. Par l'intermédiaire de ce dernier, il rencontra Stanislas de Guaïta, qui lui donna également accès à sa bibliothèque. Parmi les autres ésotéristes dont il fit la connaissance à cette époque, on peut citer : Paul Adam, François Charles Barlet, F.-R. Gaboriau, Emile Gary de Lacroze, Julien Lejay, Jules Lermina, Victor-Emile Michelet, René Philipon. Il fréquenta aussi Verlaine dans certaines tavernes du Quartier Latin. C'était l'époque où Stanislas de Guaïta avait entrepris la rénovation de l'Ordre Rosicrucien et où Papus avait fondé l'Ordre Martiniste. Yvon Le Loup s'affilia à ces deux sociétés et y acquit les différents grades. Dans l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, il devint docteur en Cabale et, dans l'Ordre Martiniste, il fut membre du Suprême Conseil.
Via Charles Barlet, il devint membre de l'Hermetic Brotherhood of Luxor (HBL), dont Barlet était le représentant officiel pour la France.
Plus tard, Le Loup s'affilia à l'Église Gnostique de Jules Doinel, dans laquelle il fut consacré évêque sous le nom de Tau Paul, Evêque de Concorezzo. Par la suite, en 1897, Marc Haven (Dr Emmanuel Lalande) le fit entrer dans une nouvelle société de type rosicrucien, la «F.T.L.» (Fraternitas Thesauri Lucis), dont il était l'un des fondateurs, avec Papus.
Avec Philipon, qui se faisait appeler Jean Tabris, il rénova la Maçonnerie de Misraïm et il fut membre de la Société Alchimique de France de Jollivet-Castelot. Plus tard, Villiers de l'Isle-Adam, Barbey d'Aurevilly, Gustave Flaubert, Honoré de Balzac et Joséphin Péladan devinrent ses initiateurs.
En octobre 1890, il publia sous son propre nom un premier article, intitulé Expériences d'occultisme pratique. Le pseudonyme qu'il utilisera plus tard est l'anagramme de «désir». Papus se l'adjoignit comme conférencier à sa Société des Conférences Spiritualistes, puis lui confia un cours à sa Faculté des Sciences Hermétiques, qui venait d'être fondée. Paul Sédir devint ainsi très rapidement un maître dans les sphères où Papus s'activait. Il avait en outre obtenu des grades élevés dans les diverses organisations occultes dont il a été question.
Quelques années plus tard, en 1897, il fit encore une rencontre marquante à Lyon, où il rencontra Maître Philippe, qu’il nomme «Andreas» dans son roman Initiations. Par la suite, Sédir le vit plusieurs fois à Paris et le visita également plusieurs fois à Lyon. Un beau jour, il fit probablement une expérience intérieure décisive, qui lui fit prendre conscience du néant des sciences et des sociétés secrètes, car il abandonna ses titres, rejeta toute initiation, toute sagesse ésotérique et se consacra uniquement à l'idéal de l'Évangile. Il se sépara aussi de la plupart de ses anciens compagnons dont la plupart ne le comprirent pas. Il n'eut plus qu'une doctrine : l'amour du prochain et la recherche du Royaume de Dieu. Il fit de nombreuses conférences sur la voie mystique chrétienne et, en juillet 1920, fonda Les Amitiés Spirituelles, association chrétienne libre et charitable. Ces conférences furent ensuite rassemblées et publiées. Il consacra alors le restant de sa vie à la voie mystique chrétienne et à sa diffusion.
Après une courte maladie, il meurt le 3 février 1926 à Paris. Les Amitiés Spirituelles continuèrent la diffusion de son œuvre.
(d'après Wikipedia)