mercredi 4 juin 2008

La Franc-Maçonnerie Féminine. L'Ordre Maçonnique Mixte International, le Droit Humain. Répertoire de 2400 noms de FF et de SS de l'Obédience

Brunoy, Les Nouvelles Editions Nationales, 1933.

Auteur : N. Switkow [Henry Coston]

In-8 de 120 pp.
Notre exemplaire provient de la bibliothèque de Léopold Flament (nom de plume : Regulus), autre auteur antisémite et antimaçonnique belge (Les Protocoles des Sages de Sion. Preuves de l'authenticité des Protocoles. Plan juif de domination mondiale. Création de la Franc-Maçonnerie, moyens d'utilisation. Les voies du bolchevisme. Bruxelles, Editions Steenlandt, 1943).

Henri Georges Coston, dit Henry Coston, né à Paris le 20 décembre 1910 et mort à Caen (Calvados) le 26 juillet 2001, est un journaliste, éditeur, publiciste et militant d'extrême-droite français. Il était marié à Gilberte Borie.
Après ses études au collège de Villeneuve-sur-Lot et la crise économique de 1926 – il a alors 16 ans –, sa famille est ruinée : il travaille alors comme employé de banque et anime le journal de l'Action Française, à Villeneuve-sur-Lot, et au journal monarchiste de Toulouse, L'Express du Midi. En 1928, il fonde La Contre-Révolution, revue antisémite, antimaçonnique, anticommuniste et opposée aux sociétés secrètes. En 1930, il crée les Jeunesses Anti-Juives, puis le journal La Révolte Ouvrière, avec notamment Henry Charbonneau. Après l'accession au pouvoir d'Hitler en 1933, Coston effectue plusieurs voyages outre-Rhin, ce qui lui vaudra de violentes attaques dans L'Action Française, germanophobe depuis ses débuts.
Avec la collaboration de Jacques Ploncard d'Assac, d'Albert Monniot, du Docteur Molle et de Jean Drault, il fonde en 1930 le Parti National Populaire, puis soutient le Francisme de Marcel Bucard en 1933, auquel il propose d'intégrer La Libre Parole. Bucard refusant son antisémitisme virulent, Coston participe à la création du Front National Ouvrier Paysan, également appelé Les Francistes – par opposition aux francistes de Bucard –, parti d'inspiration fasciste et dont la doctrine est «proche du national-socialisme allemand». Le mouvement de Coston est dissous en 1934. Par la suite, il fut membre du Parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot, où il était chargé des services de renseignement du parti.
Coston fut, à partir de 1934, le correspondant français de la Weltdienst, centre allemand de propagande antijuive basé à Erfurt et dirigé par Ulrich Fleischhauer, qui l'aurait considéré comme l'un des siens. Un an plus tard, il est reçu avec sa première femme, Maria del Rosario, par le gauleiter de Franconie, Julius Streicher, lors du Reichsparteitag de 1935.
Antisémite doctrinaire, Coston se réclame de la filiation d'Édouard Drumont et va même relancer La Libre Parole, le journal créé par le célèbre antisémite durant les années 1890. Il est finalement interdit par le décret de Paul Marchandeau du 21 avril 1939. Paradoxalement, durant l'Occupation, en février 1941, les autorités allemandes lui refuseront l'autorisation de faire reparaître La Libre Parole, demande qu'il avait faite par l'intermédiaire de Bernard Faÿ, désigné par l'ambassadeur allemand Otto Abetz comme un de ces «grands bourgeois réactionnaires [qui] voulaient imposer à la France la dictature du sabre et du goupillon».
Il part en Algérie pour tenter de se faire élire – sous l'étiquette «candidat antijuif d'union latine» – député d'Alger à l'occasion des élections législatives d'avril 1936, mais est battu. Il revient en France où il crée plusieurs petites maisons d'édition antisémites et antimaçonniques, et publie également quelques romans policiers (portant pour la plupart sur la franc-maçonnerie, comme L'affaire Dargence). Il rompt avec son collaborateur Henri-Robert Petit, qu'il accuse d'avoir mal géré son fonds documentaire durant son séjour en Algérie et de lui avoir volé de l'argent.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est vice-président de l'Association des Journalistes Anti-Juifs. Appelé par Jean Drault, il devient secrétaire de rédaction du quotidien collaborationniste La France au Travail, qui atteint 180 000 exemplaires en août 1940. Il était alors l'un des quelques membres du Parti National-Socialiste Français de Christian Message.
Chargé par le Maréchal Pétain de travailler sur la Franc-Maçonnerie avec Bernard Faÿ, il fonde, en 1941, le Centre d'Action et de Documentation, centre s'occupant des problèmes raciaux, de propagande antisémite et d'information antimaçonnique, le Bulletin d'Information Anti-Maçonnique, puis le Bulletin d'Information sur la Question Juive. En 1942, il compte parmi les fondateurs de la Commission d'Etudes Judéo-Maçonniques du lieutenant SS Moritz, et il est le président des admissions au Cercle Aryen.
En 1943, Coston est décoré de l'Ordre de la Francisque et publie, avec George Montandon, la brochure du Cahier Jaune, intitulée Je vous hais, dans laquelle on peut lire une apologie des camps de concentration. En 1944, il publie, avec Albert Simonin, Le Bourrage de Crâne, dont le titre est une allusion à une réplique attribuée à Léon Blum lors d'une intervention à la Chambre.
En 1944, Coston fuit en Allemagne, puis à Prague. Arrêté en Autriche en 1946, il est poursuivi en 1947 pour faits de collaboration, puis condamné l'année suivante aux travaux forcés à perpétuité par le juge Alexis Zousmann. Sa femme, Gilberte, fut également incarcérée pendant plusieurs mois. Il bénéficie en 1951 d'une grâce médicale puis est grâcié définitivement en 1955.
En 1957, Coston fonde la revue Lectures Françaises avec Michel de Mauny et Pierre-Antoine Cousteau. Il reprend ses activités éditoriales antimaçonniques et antisémites, tout en modifiant leur forme, sans renier ses convictions antérieures. Il publie ses écrits dans Jeune Nation, Défense de l'Occident, Carrefour, L'Écho de la Presse et de la Publicité, Europe-Action, puis dans Présent et National-Hebdo.
Installé dans la région de Dreux, c'est par l'intermédiaire de sa fille, Micheline Vallée, qu'il fit la connaissance d'Alain de Benoist, qui signa par la suite ses premiers articles politiques dans Lectures Françaises, sous le pseudonyme de Cédric de Gentissard.
Il devient aussi directeur littéraire de la Librairie Française, librairie fondée en 1952 par Gilberte Coston, qui se transforma peu à peu sous son impulsion, à partir de 1954, en maison d'édition et de diffusion. La librairie fut vendue en 1976 à Jean-Gilles Malliarakis.
Sans renier ses convictions antérieures, Henry Coston édulcore ses propos antisémites après-guerre. Il fut l'ami intime de Paul Rassinier, qu'il aurait perçu, avec Maurice Bardèche, comme une «double caution politique et historique», fut son éditeur et publia plusieurs de ses articles dans Lectures Françaises. Henry Coston, qui n'était pas un théoricien, mais un promoteur du négationnisme, considérait que «les excès abominables survenus pendant la guerre ont transformé l'antisémitisme en bourreau, et c'est cette signification qui est aujourd'hui seule retenue».
Ses écrits concernent notamment ce qu'il estime constituer la mainmise des franc-maçons et de la haute finance sur la politique et la presse françaises. À la sortie du Retour des 200 Familles, Le Canard Enchaîné écrivit que
le de-cujus est presque toujours remarquablement informé, ses dossiers sont presque toujours sérieux et il a le mérite de ne pas faire parler de lui. Pour cause que la grande presse, de droite et de gauche, n’accepte jamais, pour ainsi dire, de mentionner l’existence de ses bouquins,
le présentant peu après comme «un tantinet fasciste sur les bords, fortement pétainiste, un soupçon antisémite». Dans Infiltrations Ennemies dans la Droite Nationale et Populaire, publié en 1999, Coston prétend qu'une infiltration de la Franc-Maçonnerie, notamment de la Grande Loge Nationale de France (GLNF), serait la cause de la scission du Front National.
Coston est l'auteur d'un volumineux Dictionnaire de la Politique Française en plusieurs tomes qui retrace les principaux acteurs (revues, mouvements, partis, idéologies, clubs, loges maçonniques) des droites et des gauches françaises au XXe siècle.
Il a publié sous plusieurs pseudonymes, dont «Georges Virebeau», du nom de la propriété où il a passé son enfance, «Saint-Pastour», ou l'«archiviste Jérôme». Il meurt en juillet 2001, alors qu'il venait de commencer à écrire ses mémoires en trois tomes, et qu'il venait de lancer une nouvelle publication, Nous les Françaises. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine).
Yann Moncomble et Emmanuel Ratier ont pu être considérés comme les «successeurs» de Coston par leurs activités d'archivistes de la politique et leurs écrits conspirationnistes.
(d’après Wikipedia)