lundi 15 décembre 2008

Manuel des Franches-Maçonnes, ou la vraie Maçonnerie d'Adoption …

Précédée de quelques Réflexions sur les Loges irrégulières et sur la Société civile, avec des notes critiques et Philosophiques; et suivie de Cantiques Maçonniques. Dédiée aux Dames par un Chevalier de tous les Ordres Maçonniques

A Philadelphie, Chez Philarèthe, rue de l'Equerre, à l'A-plomb, 1787.

Auteur : [Louis Guillemain, de Saint-Victor]

In-12 de 143 pp. Rare.
Caillet : 4850 - Dorbon : 2048-2049 - Fesch : 723.

Voir également le Recueil Précieux de la Maçonnerie Adonhiramite.

jeudi 11 décembre 2008

La Géomancie Magique

Paris, Editions Adyar, puis Librairie C. & J. Niclaus, 1940.

Auteur : Robert Ambelain

In-8 de 207 pp.
La Géomancie est un art qui nous donne, par hasard, le jugement sur toutes les questions sur quelque sujet que ce soit. Mais il faut premièrement considérer que ce hasard comme tel, ou de soi-même, ne peut avoir aucune vérité en ce qu'il prédit, s'il n'est rapporté à quelque vertu plus forte et plus sublime : de sorte que les auteurs de cette Science ont dit que cette vertu ou puissance était double; que l'une consiste dans la religion et les cérémonies. D'où vient qu'ils ont voulu que la projection des points de cette façon de deviner le fût sur de la terre, avec le doigt index ou démonstratif de la main droite, d'autant qu'ils estimaient que la main de celui qui trace les points était principalement conduite et mue par les esprits terrestres, et qu'à cette cause, les Anciens faisaient certains enchantements sacrés, et des supplications, avec d'autres coutumes, cérémonies et observations magiques, pour attirer ce faisant les Esprits de la Terre. L'autre puissance qui régit et gouverne la Géomancie, est l'âme de la personne qui agit et trace les points quand elle est portée avec ardeur dans le désir de quelque chose d'importance… Tellement que cette façon de deviner a le même fondement que la manière qui se pratique dans les questions de l'Astrologie, laquelle ne se peut vérifier autrement que par un désir ardent et ferme de celui qui demande…
(Gérard de Crémone, La Géomance Astrologique de Gérard de Crémone, traduite par le Sieur Guillaume de Salerne, Paris, 1661)
Pour une biographie et une bibliographie de Robert Ambelain, consulter Le Martinisme. Histoire et Doctrine.

mercredi 10 décembre 2008

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en 1889

Paris, Imprimerie Nouvelle, 1889.

Auteur : Loge Thélème

Un feuillet.

Il y a soixante ans, le 10 décembre 1948, l'Assemblée Générale de l'ONU adoptait à Paris la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, texte fondateur qui a inspiré le droit international d'après-guerre, mais dont l'idéal proclamé reste lointain et contesté. Voici le texte intégral de la Déclaration universelle des droits de l'homme, tel qu'il a été approuvé et proclamé par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 par sa résolution 217 (III) A.
Ce qu'on sait moins, c'est que ce texte a été inspiré par les travaux de la Franc-Maçonnerie française - et notamment par ceux de la Loge Thélème - à l'occasion du centième anniversaire de la Révolution de 1789. Les prémices de la Déclaration, telle que nous la connaissons aujourd'hui, ont donc… 119 ans !

LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME

Préambule

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme,

Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression,

Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations,

Considérant que dans la Charte les peuples des Nations unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

Considérant que les Etats membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales,

Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement,

L'Assemblée générale

Proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2

1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la Constitution ou par la loi.

Article 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.

Article 10

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11

1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.

2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.

Article 12

Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.

2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14

1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.

2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies.

Article 15

1. Tout individu a droit à une nationalité.

2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Article 16

1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.

2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.

3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.

Article 17

1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété.

2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Article 20

1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.

2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

Article 21

1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.

2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.

3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.

Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Article 24

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Article 26

1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations unies pour le maintien de la paix.

3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

Article 27

1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.

2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.

Article 28

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 29

1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.

2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations unies.

Article 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

jeudi 27 novembre 2008

Les Admirables Secrets d'Albert le Grand …

Contenant plusieurs Traités sur la Conception des Femmes, les Vertus des Herbes, des Pierres précieuses, & des Animaux; Augmentés d'un Abrégé curieux de la Physionomie, & d'un Préservatif contre la Peste, les Fièvres malignes, les Poisons, & l'Infection de l'air; Tirés et traduits sur les anciens Manuscrits de l'Auteur, qui n'avaient pas encore parus; ce qu'on verra plus amplement dans la Table, & de ce qui aura été ajouté dans cette dernière édition.

Divisés en quatre livres.

Lyon, Chez les Héritiers de Beringos, Fratres, à l'Enseigne d'Agrippa, 1777.

Auteur : Albert le Grand

Un volume in-16 de 252 pp.

Attribué à Albert le Grand, ce traité de magie et de sorcellerie, connu sous la dénomination du "Grand Albert", constitue la base indispensable de toute bibliothèque consacrée aux sciences occultes.
Les éditions du 18e siècle de ce traité sont rares et très recherchées.

Le Martinisme. Histoire et Doctrine

Paris, Editions Niclaus, 1946.

Auteur : Robert Ambelain

In-8 de 227 pp.

Robert Ambelain, né à Paris, le 2 septembre 1907 et y décédé le 27 mai 1997, est un auteur français, spécialisé dans l'ésotérisme. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l'Association des Ecrivains de Langue Française «mer outre-mer», il est l'auteur de dizaines d'ouvrages, dont certains sous le pseudonyme d'Aurifer.
Son intérêt pour l'ésotérisme commença, vers 1921, par l'astrologie. Entre 1937 et 1942, il publia un Traité d'Astrologie Esotérique en trois volumes. En 1946, il est consacré évêque de l'Église Gnostique Universelle sous le nom de Tau Robert. Fondateur de l'Église Gnostique Apostolique, il devint patriarche de l'Église Gnostique Universelle en 1960, sous le nom de Tau Jean III.
Franc-Maçon, il fut Grand Maître mondial de Memphis-Misraïm et fondateur d'une association occultiste et martiniste.

Publications :
  • Éléments d'astrologie judiciaire. Les étoiles fixes, les comètes, les éclipses, Paris, J. Betmalle, 1936.
  • Traité d'astrologie ésotérique, vol. 1, Paris, Éditions Adyar, 1937.
  • Traité d'astrologie ésotérique, vol. 2, L'onomancie, préface de J.-R. Bost, Paris, Éditions Adyar, 1937.
  • avec J. Desmoulins, Éléments d'astrologie scientifique. Lilith, le second satellite de la terre (Éphémérides de 1870 à 1937), Paris, Courtrai, Niclaus, 1938.
  • Dans l'ombre des cathédrales. Étude sur l'ésotérisme architectural et décoratif de Notre-Dame de Paris dans ses rapports avec le symbolisme hermétique, les doctrines secrètes, l'astrologie, la magie et l'alchimie, Paris, Éditions Adyar, 1939.
  • La Géomancie Magique, Paris, Editions Adyar, 1940.
  • Adam, dieu rouge. L'ésotérisme judéochrétien. La gnose et les Ophites. Lucifériens et Rose+Croix, Paris, Niclaus, 1941.
  • Traité d'astrologie ésotérique, vol 3, L'Astrologie lunaire, Paris, Niclaus, 1942.
  • Au pied des menhirs. Introduction à l'étude des doctrines celtiques, Paris, Niclaus, 1945.
  • «Préface» et «avant-propos» à André Barbault, Astrologie météorologique, suivie de Contribution à l'astrologie agricole, Paris, Niclaus, 1945.
  • La Franc-Maçonnerie occultiste et mystique (1643-1943). Le Martinisme, histoire et doctrine, Paris, Niclaus, 1946.
  • Les Survivances initiatiques. Le martinisme contemporain et ses véritables origines, t. I , Paris, Destins, 1948.
  • La Talismanie pratique, Paris, Niclaus, «L'occultisme simplifié», 1949.
  • Les Tarots : comment apprendre à les manier, Paris, Niclaus, «L'occultisme simplifié», 1950.
  • La Kabbale pratique. Introduction à l'étude de la Kabbale, mystique et pratique, et à la mise en action de ses traditions et de ses symboles, en vue de la théurgie, Paris, Niclaus, 1951.
  • Les Visions et les rêves: leur symbolisme prémonitoire, Paris, Niclaus, «L'occultisme simplifié», 1953.
  • Les Survivances initiatiques. Templiers et Rose-Croix. Documents pour servir à l'histoire de l'illuminisme, Paris, Éditions Adyar, 1955.
  • Le Dragon d'or. Rites et aspects occultes de la recherche des trésors, Paris, Niclaus, 1958.
  • Abraham ben Siméon de Worms, La Magie sacrée d'Abramelin le mage, transcrite, présentée, annotée et commentée par R. Ambelain, Paris, Niclaus, 1959. Édité par le Suprême Conseil de l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix.
  • Martinez de Pascuallis et le Martinisme, Meaux, 1959. Extrait de la revue L'Initiation, «cahiers de documentation ésotérique traditionnelle», 33e année, n° 2, juillet-décembre 1959.
  • La Notion gnostique du démiurge dans les Écritures et les traditions judéo-chrétiennes, Paris, Éditions Adyar, 1959.
  • L'Alchimie spirituelle, la voie intérieure, Paris, la Diffusion scientifique, 1961.
  • L'Abbé Julio (Mgr Julien-Ernest Houssay, 1844-1912), sa vie, son oeuvre, sa doctrine, Paris, la Diffusion scientifique, 1962.
  • Le Cristal magique ou la Magie de Jehan Trithème, abbé de Spanheim et de Wurtzbourg (1462-1516), Paris, Niclaus, 1962.
  • Scala philosophorum ou la Symbolique des outils dans l'art royal, Paris, 1965.
  • Traité des interrogations célestes, t. 1, Paris, N. Bussière, 1964.
  • Sacramentaire du Rose-Croix, sacralisations, exorcismes, formules de défense et d'action, Paris, la Diffusion scientifique, 1964.
  • (éd.), Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm. Cérémonies et rituels de la maçonnerie symbolique, présentés et commentés par Robert Ambelain, Paris, N. Bussière, 1967.
  • Trilogie sur la survie de Jésus et de sa descendance (thèse reprise dans le Da Vinci Code de Dan Brown) :
  1. Jésus ou le Mortel secret des Templiers, Paris, Robert Laffont, «Les Énigmes de l'univers», 1970.
  2. La Vie secrète de Saint Paul, Paris, Robert Laffont, «Les Énigmes de l'univers», 1972.
  3. Les Lourds Secrets du Golgotha, Robert Laffont, «Les Énigmes de l'univers», 1974.
  • Scala Philosophorum, ou la Symbolique des outils dans l'Art royal, Paris, Éditions du Prisme, 1975.
  • Bérénice ou le Sortilège de Béryte (roman), Paris, Robert Laffont, 1976.
  • Le Vampirisme, de la légende au réel, Paris, Robert Laffont, «Les Portes de l'Étrange», 1977.

mercredi 26 novembre 2008

Le Secret de Nostradamus et de ses Célèbres Prophéties du XVIe Siècle

Paris, Editions Dangles, 1945.

Auteur : P.-V. Piobb [Comte Pierre Vincenti-Piobb]

In-8 de 193 pp.

C’est en 1924 que Charles Blech offrit à Piobb la salle de sa société, avenue Rapp où, en 1927, il fit une série de conférences sur Nostradamus. Le livre qu’il publie par la suite, Le secret de Nostradamus, eut un très grand retentissement. C’est à cette époque qu’André Farjat le connut.
Ce dernier publia aux Éditions Psyché une étude mathématique sur les Centuries. C'est sans aucun doute ce qui s'est écrit de plus précieux dans ce domaine.
C'est André Farjat qui transmit à André Savoret cet intérêt qu'il mani­festa pour le Voyant de Salon.
Piobb publia aussi en 1939 une étu­de, Le sort de l'Europe, dans laquelle il expose ses réflexions sur La Prophétie de Saint Malachie.
Il laisse sous-entendre que ces deux textes, Les centuries et La prophétie de Saint Malachie, sont beaucoup plus anciens qu'on ne le suppose.
Piobb, le décrypteur interprétateur des Centuries de Nostradamus, est le seul à avoir découvert le système chrono-cosmographique dont s'est servi l'astrophile de Salon. Il dévoile quelle situation secrète a occupé Nostradamus de son vivant et quelle tradition occulte il a pu laisser après sa mort. Il souligne la partie de la tradition secrète à l'aide de laquelle l'intégrité de l'oeuvre s'est perpétuée jusqu'ici et indique des repères dont il affirme qu'il suffit de les mentionner de nouveau pour que la chaîne traditionnelle se continue… Ces lignes du Comte Vincenti paraî­tront en 1927. Assez curieusement, en 1960, dix-huit ans après le décès de Piobb, et trente trois ans après sa révé­lation du secret de Nostradamus, paraîtra un texte hors commerce intitulé Révélation dont l'auteur, M. F. Nouveau de son patronyme, signe "Nouveau- Piobb". Il est considéré légalement par acte testamentaire comme le fils spirituel, mais non de race, de P.V. Piobb, le Comte Vincenti da Piobetta lequel, dans la dernière phrase de la préface de la réédition des Centuries et Prophéties de Maistre M + Nostradamus dit que
la "révélation actuelle" a été prédite par le prophète lui-même qui a écrit qu'un jour vien­drait - et à une date que l'on peut aisément lire - où il serait "ressuscité encore par gens malins".
Dans son Secret de Nostradamus, Piobb dévoile beaucoup de choses… ainsi que le rôle de la Corse dans l'Histoire de L'Europe au travers du traité de Cateau Cambrésis…
Il a été en son temps le conseiller occulte et secret des gouvernants de la Troisième République. En certains cénacles il était considéré comme le "Nautonier du navire France", réservant et guidant les Corses influents de hautes sphères gouvernementales, comme il l'écrira lui même en 1935 dans la revue lancée par Maryse Choisy, Votre Bonheur.
Un ouvrage récent critique, après bien d'autres auteurs, l'œuvre Nostradamique de Piobb. Les reproches, dans la logique simple et ordinaire, peuvent sembler fondés. Toutefois Piobb était discrètement provocateur et cherchait, au travers de quelques phrases seulement, après de longs et rigoureux développements, à atteindre ceux qui poseraient les seules bonnes questions aux personnes qualifiées, pour qu'à nouveau la chaîne de l'authentique Tradition se continue. Tel a été son but, son seul but en quête de la vérité au travers de la Raison Géométrique, sujet dont il a développé abondamment les tenants et aboutissants dans sa Clef Universelle des Sciences Secrètes, paru après la guerre.
(d'après matemius.free.fr)

Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps

Paris, Librairie Gallimard, 1945.

Auteur : René Guénon

In-8 de 274 pp.

Dans son ouvrage La Crise du Monde Moderne, René Guénon insiste sur la différence radicale existant entre l'esprit traditionnel et la mentalité moderne. Ce livre était conçu pour être abordable, même une personne dénuée de connaissances traditionnelles pouvant y avoir accès. Le Règne de la Quantité présente des développements sur le même thème, mais d'une manière nettement plus approfondie et plus "technique".
Nous pourrions distinguer deux parties dans ce livre. La première regrouperait les six premiers chapitres. Cette partie expose densément la distinction entre "essence" et "substance", d'où est tirée celle entre qualité et quantité. "Essence" et "substance" sont des termes scolastiques, trouvant leurs analogues dans le yang et le yin de la Tradition extrême-orientale (voir La Grande Triade). A la notion de quantité se trouve associée celle de "matière" (à laquelle fait songer le mot "substance"). La mentalité moderne s'affirme nettement "matérialiste", en ce sens qu'elle se tourne exclusivement vers les objets des sens et tend à tout rapporter à eux. Toutefois, la "matière" envisagée traditionnellement reçoit une acception fort différente de celle présentée par la science moderne. René Guénon expose de manière précise et synthétique cette notion de "matière", racine obscure de l'existence, substance modelée par l'essence pour produire l'indéfinité des formes.
La notion de quantité suggère celle de nombre. Cependant, si les nombres ont une valeur quantitative, ils ont également une valeur qualitative (voir, par exemple, La Grande Triade). La modernité a totalement perdu de vue le second sens des nombres pour n'en retenir que le premier. Cette dégradation ne constitue qu'une illustration parmi une myriade d'autres de la rapide descente du monde vers l'aspect inférieur de l'existence ("la racine obscure"). Elle s'achèvera bientôt par une dissolution complète. Cette réduction au quantitatif ne traduit au fond que le nivellement par le bas, l'uniformisation, que chacun peut constater de nos jours. Le règne de l'argent, qu'il suffit de dénombrer pour "chiffrer" quelqu'un, constitue un exemple frappant de cette tendance. Observons de même la multiplication des numéros pour désigner les êtres, les choses, les lois... Le monde moderne trouve son expression la plus correcte dans le règne de la quantité, qui trouve son aboutissement dans celui de l'individu, comme l'expose de manière très claire René Guénon (chapitre VI, Le principe d'individuation).
Le nombre et la quantité évoquent à leur tour l'idée de mesure, application du nombre à un objet. Dans l'existence corporelle, l'espace et le temps font l'objet de mesures de plus en plus précises par la science moderne. Toutefois, ces mesures demeurant d'ordre quantitatif, cette variété spéciale de savoir en est venue à méconnaître complètement les aspects qualitatifs de l'espace et du temps. Ce dernier est en effet cyclique, et non exclusivement linéaire comme l'affirment tant de nos contemporains. Les propriétés du cycle permettent de déterminer les caractères des diverses époques, d'orienter son existence, de comprendre le cosmos… Nous retrouvons ce caractère cyclique du temps avec une évidence si frappante (les saisons, la vie de tout être, les cycles biologiques), que l'on se demande comment l'humanité est parvenue à s'abaisser au point de ne même plus le discerner. De même, chaque direction de l'espace a ses qualités propres, susceptibles d'applications diverses (voir l'art du Feng Shui, par ex.). Le symbole le plus élémentaire de ceci se retrouve dans la croix à trois dimensions. N'oublions pas que l'astrologie, prenant place dans la Tradition, considère tant la qualité du temps (les cycles) que celles de l'espace (les douze signes du Zodiaque sont autant de directions de l'espace exprimant une qualité différente).
L'ensemble des six premiers chapitres posent les bases de la seconde partie du livre, consistant en une série d'études sur divers aspects du monde moderne : l'anonymat, l'uniformité, les statistiques, l'industrie, le mécanisme, la vie ordinaire, la monnaie, la psychanalyse, entre autres. Il ressort de l'ensemble que le monde moderne repose sur un véritable renversement des valeurs, une caricature de l'esprit traditionnel. Ceci est conforme aux données traditionnelles sur le cycle, connaissant phase ascendante et phase descendante. Son début et sa fin se correspondent par une analogie en sens inverse… L'état du monde moderne laisse ainsi bien songer qu'il est proche de sa fin. Le fait que les théories scientifiques récentes "rejoignent" des vérités traditionnelles (voir par exemple les "avancées" de la physique quantique) paraît significatif. René Guénon rappelle à cet égard que la Tradition n'a nul besoin de la validation par la science moderne, son domaine échappant par nature à tout l'appareillage mental présidant à cette dernière. Si la science "retrouve" des éléments correspondant aux données traditionnelles, elle ne les retrouve que par le bas, par la quantité. L'aspect supérieur, qualitatif justement, lui demeure étranger. Elle ne confirme de la sorte que son rôle éminent dans le crépuscule de notre humanité.
(d’après www.astro-tradition.com)

Memento des Grades Capitulaires, du 15ème degré au 18ème degré

Tapuscrit, l'auteur, [1925].

Auteur : Edmond Gloton

Petite brochure de 58 ff. imprimées recto.

Edition sacrée réservée aux SS CC et aux SS RR+CC.

Pour chacun des grades, on trouvera
  • la décoration du Temple;
  • le Titre du "chef" de la Loge;
  • les Signes et Attouchements;
  • la Batterie;
  • la Marche;
  • le Mot Sacré;
  • le Mot de Passe;
  • le rituel d'ouverture des Travaux;
  • l'Instruction Rituélique [sic];
  • le rituel de clôture des Travaux.

Sciences Occultes et Déséquilibre Mental

Paris, Payot, 1943.

Auteur : Dr Philippe Encausse

In-8 de 314 pp. + 4 pp. de catalogue d'éditeur.

Philippe Encausse (dit Jean) : Docteur en médecine, fils de Papus et disciple posthume de Nizier Philippe, rénovateur de l’Ordre Martiniste, né à Paris, le 2 janvier 1906 et y décédé, le 22 juillet 1984.
Fils de Gérard Encausse-Papus et de Jeanne Robert, il suit ses études de médecine grâce à la générosité d’Emmanuel Lalande, un intime de son père, et obtient son doctorat en médecine (1935), avec la thèse Sciences occultes et déséquilibre mental (1943).
Parallèlement, il pratique l’athlétisme de compétition et devient champion de saut de Paris et de France (scolaire et universitaire). Il est successivement chroniqueur à Radio-Paris (1930), puis à la Radio Télévision Française, reporter sportif du Flambeau et de l’Intransigeant (Barcelonne, 1936) et à Match. Installé comme médecin à Paris (1937), mobilisé comme médecin-lieutenant (Croix de Guerre), il entre comme sous-chef de bureau au Haut Commissariat à la Jeunesse et aux Sports (1941), devient chef des services médicaux de la Direction générale de la Jeunesse et des Sports (1945), enfin comme médecin inspecteur général de l’Education Nationale, spécialiste de la médecine sportive, et administrateur du Comité Olympique français. Il est reçu Chevalier (1949), puis Officier (1958) de la Légion d’Honneur.
Initié à la Grande Loge de France où il est admis comme Apprenti (20 novembre 1947), Compagnon (16 décembre 1948) et Maître (19 janvier 1950) au sein de la loge La Prévoyance, il reçoit ensuite les 4ème (9 février 1951), 14ème (16 mai 1952), 18ème (9 janvier 1953) et 30ème (16 juillet 1955) degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Sous les auspices de cette obédience, il fonde (1952) la loge Papus, dont il devient Vénérable Maître (1956), puis la loge Gérard Encausse (1978).
Témoignage capital que celui de Jacqueline Encausse, relayant celui de Philippe Encausse lui-même :
Papus, quelques semaines avant son décès, avait «consacré» Philippe, petit garçon de dix ans à peine, en lui imposant les mains sur la tête et lui communiquant des pouvoirs et l’investiture de successeur au sein du Martinisme (le sien, celui de Papus). Ce fut la première expérience spirituelle de Philippe; il ne l’oublia jamais […]
(Jacqueline Encausse, Un «Serviteur Inconnu», Philippe Encausse, fils de Papus, Paris, Cariscript, 1991)
En 1931, Philippe Encausse se rend à une assemblée d’une loge de l’Ordre Martiniste Traditionnel contre lequel il formule quelques griefs. En 1938, il correspond avec Constant Chevillon, puis, à partir de 1945, avec Jean Chaboseau.
Sa rencontre avec Robert Ambelain sera le véritable détonateur du réveil de l’Ordre Martiniste. Après avoir reçu de ses mains la filiation rituelle qui remonte à Papus, il rénove le Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste dont il est élu Grand Maître (octobre 1952), en succession directe de son père, réalisant ainsi leur désir commun, en le développant en France et dans de nombreux pays. Il réveille de même (1953) la revue L’Initiation, avec le titre de directeur et de rédacteur en chef. Il reconstitue également le Groupe Indépendant d’Etudes Esotériques.
Trois ordres martinistes sont alors actifs en France. Robert Ambelain dirige l’Ordre Martiniste des Elus Cohens, Charles-Henry Dupont préside l’Ordre Martiniste dit «de Lyon», tandis que Philippe Encausse préside l’Ordre Martiniste. Conscients des liens qui les unissent, tous trois constituent une Union des Ordres Martinistes (26 octobre 1958). Deux ans plus tard, Dupont lui transmet à son tour (13 août 1960) la Grande Maîtrise de l’Ordre Martiniste «de Lyon», désormais fondu dans l’Ordre Martiniste proprement dit. Accessoirement, Dupont l’ordonne Réaux-Croix, selon le rituel et dans la filiation de Bricaud-Chevillon, qui, d’ailleurs, ne remonte pas plus loin. Mais Philippe Encausse ne fera aucun usage de ce dépôt.
Quittant la présidence de l’Ordre Martiniste au profit d’Irénée Séguret (1971), il en est désigné président d’honneur et secrétaire général, avant de succéder à son tour à Irénée Séguret à la présidence (1er janvier 1975). Il remet finalement cette dernière charge à Emilio Lorenzo (27 octobre 1979).
Filleul et disciple à titre posthume de Nizier Philippe, thaumaturge et homme de Dieu, il encourage la fondation du groupement dit des Amis de Maître Philippe (1976), dont il contribue grandement, après son père Papus, à répandre l’influence dans et autour de l’Ordre Martiniste.
Son œuvre principale s’articule autour de Papus et de M. Philippe :
  • Papus, sa vie, son œuvre (1932)
  • Sciences occultes ou vingt-cinq années d’occultisme occidental. Papus, sa vie, son œuvre, (1949)
  • Papus, le Balzac de l’occultisme (1979)
  • Le Maître Philippe de Lyon, thaumaturge et homme de Dieu (1954, maintes fois réédité), qui lui vaut un prix de l’Académie française (1982).
Ordonné acolyte (24 mai 1953), puis prêtre (9 juin 1962) dans l’Eglise Gnostique Apostolique par Robert Ambelain, il est élu évêque de Philadelphie. Un protocole (14 janvier 1968) qu’il signe au titre de l’Ordre Martiniste avec André Mauer, au titre de l’Eglise Gnostique Apostolique, confirme les liens fraternels qui unissent les deux communautés. Mais après avoir pris conscience de l’importance du dépôt gnostique de l’Eglise syrienne d’Antioche, il sera inhumé à sa demande selon les rites de cette dernière église (27 juillet 1984), après un office célébré par son frère et ami, le Père Robert Amadou.
(d'après Serge Caillet, dans www.institut-eleazar.fr)

lundi 24 novembre 2008

La Franc-Maçonnerie et la Révolution Intellectuelle du XVIIIe Siècle

Paris, Editions de Cluny, 1942.

Auteur : Bernard Faÿ

In-8 de 286 pp.

Bernard Faÿ, né le 3 avril 1893, est un universitaire et administrateur français, condamné à l'emprisonnement à perpétuité en 1945 pour collaboration avec l'occupant. Grâcié en 1959, il meurt le 5 décembre 1978.
Il soutient en 1924 une thèse de doctorat ès lettres sur L'Esprit Révolutionnaire en France et aux États-Unis à la fin du XVIIIe siècle (thèse complémentaire : Bibliographie critique des ouvrages français relatifs aux États-Unis (1770-1800)). Il est nommé chargé de cours à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, avant de devenir professeur dans plusieurs universités. Il devient spécialiste du XVIIIe siècle, particulièrement des rapports entre la France et les États-Unis, ce qui l’amène à bien connaître la littérature américaine de son époque. Il traduit ainsi plusieurs romans de Gertrude Stein.
Cette brillante carrière universitaire culmine avec sa nomination, à moins de 40 ans (1932-1944), comme professeur de civilisation américaine au Collège de France. Durant les années 1930, il collabore régulièrement au journal d’extrême droite La Gerbe.
Bernard Faÿ est nommé administrateur général de la Bibliothèque Nationale le 6 août 1940 à la suite de la destitution de Julien Cain, qui est Juif, par Vichy.
Il applique donc au sein de la Bibliothèque Nationale les règlements édictés par le maréchal Pétain : saisie des bibliothèques des Français déchus de leur nationalité (Juifs, communistes, etc.), refus des lecteurs juifs, suspension du personnel juif, etc.
Mais Bernard Faÿ n’a pas été nommé par hasard et il ne considère pas son poste comme une sinécure. Il veut donner à la Bibliothèque Nationale une véritable place dans le monde nouveau, qu’il appelle de ses vœux. Il remet pour cela au maréchal Pétain, en 1943, un rapport dans lequel est explicité le rôle de la Bibliothèque Nationale dans l’effort de redressement national voulu par Vichy. La Bibliothèque manquant de personnel en ces années de guerre, il embauche des vacataires qui permettent de faire tourner les services malgré les difficultés matérielles. Enfin, il s’astreint à un travail de réorganisation administrative, créant notamment le département de la Musique (1942).
Pendant ce temps, Julien Cain, l'ancien directeur de la Bibliothèque Nationale, vit dans la clandestinité, avant d'être arrêté par les Allemands et déporté à Büchenwald.
Bernard Faÿ joue un rôle très important dans la politique anti-maçonnique de Vichy. Ce monarchiste est en effet persuadé de l’existence d’un complot mené par la Franc-Maçonnerie, qui serait à l’origine de la Révolution Française et influerait encore négativement sur la France, causant son abaissement tant sur le plan intérieur qu’extérieur. Il représente le courant contre-révolutionnaire qui se reconnaît dans le discours passéiste et rural de Vichy, qui s'appuie sur un prétendu déclin de la France. Il est nommé chef du Service des Sociétés Secrètes (SSS), chargé de classer les archives saisies dans les loges et de les utiliser pour des études et pour la propagande anti-maçonnique. Selon la propagande du régime de Vichy, les Francs-Maçons seraient l'une des causes de la défaite de 1940. D'après l'Action Française, ils auraient participé à un «complot» réunissant «le juif, le protestant, le maçon et le métèque».
Pour lutter contre ce «parasite monstrueux», Bernard Faÿ publie pendant quatre ans une revue, Les Documents Maçonniques, qui cherche à démontrer la désastreuse influence de la Franc-Maçonnerie sur la France. Il fait tourner un film, Forces Occultes, organise des conférences et une grande exposition au Petit Palais en octobre-novembre 1941. Il entreprend surtout de répertorier tous les anciens Francs-Maçons dans un gigantesque fichier de près de 60 000 noms, qui sert notamment à exclure les anciens maçons de la fonction publique. Albert Vigneau comptera parmi ses collaborateurs. À la Libération, le bilan humain s'élève à environ un millier de Francs-Maçons français assassinés par le régime de Vichy, soit exécutés, soit morts en déportation.
Il est arrêté le 19 août 1944. Comme de nombreux collaborateurs, il prétend n’avoir fait qu’obéir aux ordres qui lui étaient donnés et avoir même aidé à cacher les employés juifs de la Bibliothèque Nationale. Le tribunal le condamne aux travaux forcés à perpétuité, à la confiscation de ses biens et à l'indignité nationale. Gertrude Stein et Alice B. Toklas interviennent vainement en sa faveur, convaincues qu'il leur a sauvé la vie pendant l'occupation. Après la mort de Gertrude Stein, en juillet 1946, Alice B. Toklas continuera d'intercéder pour obtenir la grâce de Bernard Faÿ. La réalité du rôle de Bernard Faÿ – ou du moins son importance exacte – dans la relative protection dont elles ont bénéficié est actuellement remise en cause par les spécialistes de Gertrude Stein, notamment Edward Burns et Janet Malcolm. Dans plusieurs articles du New Yorker, tout comme dans un ouvrage récent (Two Lives : Gertrude and Alice, Yale University Press, 2007), Janet Malcolm examine les faits.
Alors qu’il est soigné à l’hôpital d’Angers en 1951, Bernard Faÿ parvient à s’échapper et à quitter la France pour trouver refuge en Suisse. Il est grâcié en 1959 et meurt en 1978, sans avoir cessé de publier des études littéraires et historiques.
(d'après Wikipedia)

Les Vingt Bases de l'Occultisme

Paris, René Debresse, Editeur, 1941.

Auteur : Marc Semenoff

In-8 de 142 pp.

Marc Semenoff est mieux connu pour les traductions qu'il a faites, du russe vers le français, de nombreux grands auteurs, comme Léon Tolstoï, Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevsky, Alexandre Pouchkine, Nicolas Vassiliévitch Gogol et Ivan Tourgueniev.

dimanche 23 novembre 2008

Mes Souvenirs. 50 Années d'Occultisme. Mes Voyages en Astral

Paris, Jean Lavritch, 1941.

Auteur : Anne Osmont

Petite brochure de 64 pp.

Anne Osmont, née le 2 août 1872 à Toulouse et décédée le 13 mai 1953 à Paris, était une écrivaine, médium, voyante et conférencière française. Elle dédie cet ouvrage à la mémoire de Charles Barlet et à celle de Pierre Vergnes, "qui lui ont donné le conseil et l'exemple".