samedi 10 mai 2008

Le Livre du Compagnon


Paris, Librairie Maçonnique & Initiatique, 1911.

Auteur : Oswald Wirth

Petit in-8 de 165 pp.

Fait partie du tryptique intitulé La Franc-Maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes :
Joseph Paul Oswald Wirth est né le 5 août 1860, à Brienz, petite bourgade suisse alémanique de 2 500 habitants, bordant le lac du même nom. De trois frères, deux moururent en bas âge, et Edward, officier de zouaves, périt au champ d'honneur en 1894. Une sœur, Élise, née en 1875, fut la compagne d'Oswald, de sa jeunesse jusqu'à sa mort.

Il disait humblement tout devoir à Stanislas de Guaïta, rencontré pour la première fois au printemps 1887, et qui le fit son secrétaire et ami.

(…) l'entrée en relation avec Stanislas de Guaïta devint pour moi un événement capital. Il fit de moi son ami, son secrétaire, et son collaborateur. Sa bibliothèque fut à ma disposition et, bénéficiant de sa conversation, j'eus en lui un professeur de Qabbale, de haute métaphysique, autant que de langue française. Guaita prit la peine de me former le style, de me dégrossir littérairement (…) je lui dois d'écrire lisiblement.
(dédicace au Tarot des imagiers du Moyen Âge)
Même si l'on peut aisément convenir que Guaïta ait pu lui enseigner l'art de tourner heureusement ses phrases, il est indéniable que le disciple a, par la suite, égalé, sinon dépassé, le maître, au moins dans le domaine du symbolisme. On lui doit en effet un certain nombre d'ouvrages qui sont devenus des classiques : Le Symbolisme hermétique dans ses rapports avec l'alchimie et la Franc-Maçonnerie, Le Symbolisme astrologique, et surtout Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, dans lequel il reprend l'étude symbolique des lames majeures qu'il avait dessinées pour Guaïta.

D'une manière générale, et contrairement à celui qu'il considérait comme son maître, il s'est davantage intéressé à la Franc-Maçonnerie qu'à la Rose-Croix. Les Mystères de l'Art Royal et La Franc-Maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes en rendent compte brillamment.

Oswald Wirth mourut le 9 mars 1943. Il est enterré au cimetière de Mouterre-sur-Blourde, au sud de Poitiers.